photo Michaël Serfaty

 

Née à Marseille 

 

J’ai grandi dans un environnement artistique impulsé par une mère passionnée d’art, commissaire priseur; une enfance passée dans les musées d'Europe.

Dans ma petite enfance, le bonheur dans les classes de « travaux manuels » de Mademoiselle Maïna – l’encouragement de Madame Allard professeur d’art et dessin …toute petite j’ai été fascinée par les « trompes l’œil » sur les façades en Allemagne lors de voyages familiaux …

 

J'ai poursuivi des études de médecine avec le but de devenir gynécologue médicale. J'ai, en une douzaine d'années, eu 3 enfants; Paralèlement je suis devenue médecin et j'ai obtenu la spécialité de gynécologie.

Puis j'ai ouvert un cabinet libéral à 31 ans. Ces années ont été comme une expérimentation "in vivo" de mon sujet de réfléxion, de mon objet d'études. Ce parcours m'a donné les moyens d'un féminisme éprouvé dans tous les aspects de ma vie et une autonomie financière. 

La pratique du modelage a été, dans les années 90, une révélation et à regret j'ai dû remettre à plus tard un réel investissement dans la pratique artistique. En effet j'ai mené une action militante de 95 à 2002 pour restaurer la spécialité de gynécologie médicale. Il s'agissait, là aussi, d'un combat féministe face à une hiérarchie dont les responsables hospitalo- universitaires étaient obstétriciens et surtout chirurgiens, afin de pouvoir , entre autres, conserver l'alternative de solutions non mutilantes, aux problèmes de santé féminins.

Après 2002, cédant l'action associative à d'autres, la pratique médicale et la pratique artistique se sont rejointes, l'une alimentant l'autre ... une sorte d'unité s'est installée.

En 2017, nous avons, avec Michaël Serfaty photographe et gynécologue, crée un lieu "d'art et d'inspiration": Le Pangolin à Marseille. Il s'agit d'un  lieu d'exposition, de rencontre entre artistes et d'échanges sur la photo, l'art contemporain et les questions concernant la création.

 

 

Ma pratique artistique explore un féminin dont la dimension corporelle est assumée. 

La pratique du soin dans une approche globale, pycho-somatique mais aussi sociologique, donne corps aux épreuves de la vie des femmes relatées dans les œuvres.

 

L’intention didactique est également présente dans le récit imagé des évènements féminins, l’expression de la sexualité féminine et de ses désirs.

 

Chaque projet utilise des techniques différentes qui vont servir le propos ;  L’aspect « fait main », en particulier grâce aux pratiques traditionnellement féminines et « modestes », renforcent l’universalité du thème abordé.

Je ne considère pas ces médias comme mineurs, bien au contraire je souhaite bousculer les conventions masculines.

 

La broderie, que je pratique beaucoup actuellement, réunit paradoxalement la nécessité d’une concentration extrême et la liberté de la pensée qui semble s’envoler comme dans un phénomène hypnotique. Sur le processus créatif il y aurait beaucoup à dire mais après l’élaboration du projet et la mise en place il y a toute une étape d’une extrême lenteur « boring », ennuyeuse, qui permet le maximum de l’envol de la pensée quand les mains travaillent …

 

 

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© Edith Laplane Caillol